vendredi 16 mai 2008

Débuts de la fouille...












Après notre installation, lundi 12 mai dernier, nous avons organisé la base de travail, située dans les locaux de la mairie de Pakostane, et lancé le chantier.
Le mardi 13 mai, nous étions opérationnels pour commencer le dégagement de l'épave.
Cette année, nous travaillons sur la zone située la plus au nord et nous reprenons la fouille là où nous l'avions laissée l'année passée.
L'épave de situant sur 2,30 m de fond, chaque groupe de plongeurs travaille environ 2h00 sur le site chaque jour. En quatre jours de travail, nous avons ainsi ouvert 6 carrés de 2 m sur 2 m, soit l'équivalent de 24 m2. La coque de l'épave (constituée de planches de bordé, de membrures et de planches de vaigrage) se poursuit ainsi vers le nord avec une bonne surprise : contrairement à l'année passée, nous trouvons du matériel. Il s'agit essentiellement de céramiques, très fragmentées, relatives à des amphores et de la vaisselle (bols, plats...).
L'analyse de ce matériel devrait nous permettre de dater plus précisément l'épave qui est, pour le moment, datée par une analyse radiocarbone entre le IIIe et le VIe s. apr. J.-C.

Parallèlement au travail de relevé et de prélèvement du matériel, le marquage de l'épave a aussi commencé. Ce travail doit nous permettre d'identifier les différentes pièces de structure ainsi que les assemblages (chevilles, clous...) afin de faciliter le travail de documentation sur la coque.

Dès demain, Philippe et Vincent devraient réaliser une série de prises de vues pour la photogrammétrie numérique de cette partie de l'épave. Mais le sirroco s'est levé et la journée de plongée de demain est compromise... nous sommes donc déjà peut-être en week-end... avec tout de même l'inventaire du matériel à mettre à jour.

Pour finir cette page du 16 mai, quelques mots sur le quotidien. En plus d'être confortablement installés et fort bien nourris, l'ambiance entre Français, Croates et Italiennes est au beau fixe, les échanges se font essentiellement en anglais, mais aussi en italien et quelquefois en croate... nous attendons encore une archéologue grecque et nous serons véritablement multi-langues... mais le langage le plus universel entre nous reste encore celui de la plongée où nous échangeons par signes sous l'eau, parfaitement compréhensibles de tous !...