lundi 28 juin 2010
Mission CASKA
jeudi 29 mai 2008
Mission PAKOSTANE 2008: l'équipe de fouille au grand complet:
1 : Marko Meštrov, étudiant en archéologie à l’Université de Zadar, sous la dir. de Zdenko Brusić.
2 : Mate Parica, archéologue (Université de Zadar).
3 : Sabrina Marlier, archéologue (CCJ, Université Aix-Marseille I-CNRS).
4 : Martina Čelhar, archéologue (Université de Zadar).
5 : Goran Skelac, archéologue (Geoarheo société, Zagreb).
6 : Mladen Pešić, conservateur-restaurateur (HRZ, Croatian Conservation Institute Université de Zadar).
7 : Neven Lete, dessinateur (indépendant, Split).
8 : Marino Brzac, cameraman (indépendant, Rijeka).
9 : Irena Radić Rossi, archéologue (HRZ, Croatian Conservation Institute).
10 : Mario Radaljac, étudiant (Université de Zadar).
11 : Zdenko Brusić, archéologue (Université de Zadar).
12 : Mato Ilkić, numismate, professeur (Université de Zadar).
13 : Giulia Boetto, archéologue (CCJ, Université Aix-Marseille I-CNRS).
14 : Michel Rival, architecte naval retraité du CNRS (Arkaeos).
15 : Vedran Frka, photographe (indépendant, Rijeka).
16 : Vincent Dumas, infographe-topographe (CCJ, Université Aix-Marseille I-CNRS).
17 : Philippe Groscaux, photographe (CCJ, Université Aix-Marseille I-CNRS).
18 : Pierre Poveda, étudiant en master 2 en archéologie à l’Université Aix-Marseille I, sous la dir. de P. Pomey (Arkaeos).
19 : Marion Wanegue, étudiante en master 2 en archéologie à l’Université Aix-Marseille I, sous la dir. de P. Pomey (Arkaeos).
20 : Chiara Zazzaro, archéologue (Université de Naples « L’Orientale »).
21 : Kalliopi Baïka, archéologue (Université du Péloponnèse).
Absents sur la photo :
- Fabrizio Antonioli, géomorphologue, ENEA (National Center of Alternative Energy), département environnement (Rome)
« Veni, Vidi, Compris…(les réparations de plombs) »
Toutefois, nous ne pouvons dévoiler nos informations trop tôt pour des raisons bien compréhensibles… Mais sachez que sous les mains expertes de Marion et sous l’œil exercé de Michel, les patchs de plomb remontés la veille n’ont pu maintenir bien longtemps leurs mystères et ont du se résoudre à se dévoiler dans toute leur intimité…
Cette journée, tout d’abord marquée du sceau du rangement final, s’avère donc des plus instructives. On ne peut manquer de souligner la satisfaction des fouilleurs encore présents face à un résultat si probant en fin de fouille.
Après l’achèvement de menus travaux en cours (photo des dernières pièces remontées, mesures manquantes sur l’épave, réalisation des derniers dessins et des dernières sections, etc…), il est temps pour les deux dernières palanquées de penser à la préparation de l’écrin dans lequel va se reposer notre épave, mise à rude épreuve durant ces trois semaines.
Tout commence avec la confection et la disposition de sacs de sable destinés à consolider les parties les plus fragiles.
C’est ensuite un linceul de géotextile qui est soigneusement déposé afin d’épouser les moindres interstices de ce bois si vulnérable aux attaques de nos ennemis tarets et autres légions d’organismes marins. Une fois cet emmitouflement effectué, il est grand temps de dire au revoir à notre épave qui peut désormais reposer en paix sous une épaisse couche de sable renvoyée sur le site sous l’action des suceuses à eau.
A la base, la préparation du départ se termine tard et le journal de fouille n’est bouclé qu’une fois les neufs coups de neuf heure révolus. Le retour vers la France annonce le début d’un tout autre travail qui n’est pas moins intéressant : l’étude des données et la publication du rapport de cette fouille.
mercredi 28 mai 2008
Premiers départs…
La télévision Zadaroise nous attend au local de plongée et, pour la première fois, l’équipe embarque sur le bateau flambant neuf du club de plongée local qui s’est occupé du gonflage de nos bouteilles durant toute la mission. Irena se fait interviewer sur le bateau et c’est avec deux caméramans et deux photographes que Michel, Neven et Marion partent effectuer les derniers relevés ! La mer est basse, l’épave n’a jamais été si peu profonde, mais aucun courant ne vient perturber les plongeurs.
De leur côté, les « terriens » ne sont pas en reste puisque Giulia et Vincent doivent préparer leur départ (encore un !!!), prévu en début d’après-midi. Leur matériel de plongée est donc mis à sécher.
Michel, Vincent et Martina reprennent la mise au net de leur section transversale effectuée la veille, alors que Pierre finit le dessin d’une épontille à l’échelle 1.
Sous l’eau, la densité de population augmente. Marino est sorti mais Sabrina, aidée de Neven, effectue les prélèvements des « patchs » en plomb… que Giulia s’empresse d’observer avant son départ, maintenant imminent. Ils partiront finalement (au grand désespoir de Vincent) à l’heure du goûter…
Chiara, Mate ainsi que Sabrina et Neven effectuent pendant ce temps des échantillons de bois sur les structures conservées de la coque destinés aux analyses xylologiques.
Tijana, archéologue au musée de Zadar en visite parmi nous, découvre également le site.
La journée et le travail sur l’épave s’achèvent finalement par des dernières prises de mesures sur le bordé par Pierre et le professeur Brusić.
A terre, la fin de l’après-midi est consacrée aux dernières mises au propre, aux retranscriptions des minutes et au conditionnement des prélèvements de bois.
Nous vérifions enfin que plus rien ne reste à faire sur le site avant de le refermer demain.
Finalement la journée s’achève autour de la table avec en fond sonore le rire inimitable de Mato.
PS : Sabrina est heureuse : l’eau est enfin à 21°
mardi 27 mai 2008
"Transversals sections day"
Mardi et l’odeur de la fin se fait sentir.
Très tôt ce matin les photographes sont sortis en mer pour profiter du calme et prendre des vues depuis la surface.
Les dernières sections sur les membrures s’effectuent au rythme des plongées. Parallèlement un sondage est effectué a l’extrémité du site quelques mètres plus au nord afin de s’assurer que l’épave ne se poursuit définitivement pas.
A la base, chacun y va de sa mise au net. Les places sont chères et tout le monde s’active. Chacun tente de ranger ses casseroles, Philippe s’affaire dans son laboratoire de campagne afin de terminer les dernières photos d’objets et de pièces architecturales remontées à la surface. Bientôt il va falloir tout ranger, les traits sont de plus en plus tirés, les nuits courtes, les minutes optimisées.
La chaleur s’installe, enfin l’été montre le bout de ses pieds, et certains en profitent pour parfaire leurs coups de soleil en assurant la sécurité sur le bateau , d’autres frôlent l’insolation, ou mijotent dans leur combinaison en attendant la navette pour aller plonger.
Et demain la suite….
lundi 26 mai 2008
Télé Zadar !
Ce matin, il fait magnifiquement beau, la mer est d’huile et nous décidons de boucler les dernières images dont nous avons besoin dès aujourd’hui. Une première palanquée est donc à nouveau consacrée au nettoyage de la coque et à l’enlèvement du carroyage.
Philippe arrive ensuite pour faire des prises de vue d’ensemble destinées à la photogrammétrie. Il enchaîne ensuite, sous la conduite de Giulia, par une série de prises de vues de détails destinées à documenter les structures de la coque. Les conditions étant excellentes, les photos sont très bonnes et Philippe est ravi… nous aussi !
Nous profitons également de la présence d’un archéologue-topographe croate, Goran, pour reprendre des points topographiques de tout le pourtour de l’épave afin de la positionner exactement à la sortie du port de Pakoštane.
Les plongées de travail se poursuivent, dans une eau qui est maintenant enfin passée à 20°, avec des observations réalisées sur la coque et la réalisation, par Vincent et Michel, de coupes transversales .
À terre, l’inventaire du matériel est enfin pratiquement terminé et nous commençons à contrôler et à finir la saisie de l’ensemble des données, sous le contrôle de Giulia et Sabrina.
L’ensemble de ces travaux se déroule sous les yeux des caméras de la télé nationale croate ainsi que de la télé locale de Zadar qui nous interroge, tour à tour et dans toutes les langues, afin de recueillir les renseignements essentiels concernant l’épave ainsi que les impressions de chacun…
Le travail avance bien, nous sommes contents et nous profitons de la présence de tout le monde pour fêter enfin ce soir l’anniversaire de Kalliopi avec un bon repas, du champagne, un gâteau au chocolat et, bien sûr, un cadeau collectif…
L’équipe franco-croate-italo-grecque s’entend et fonctionne décidément bien et c’est un réel plaisir que de travailler et se retrouver tous ensemble !...
samedi 24 mai 2008
Week-end du 24-25 Mai
Le beau temps s’est décidément bien installé… et nous en profitons pour lancer une grande opération de nettoyage de la coque dans la perspective de réaliser une série de prises de vues dans les carrés c2, d2, e2, f2, g2, h2 destinées à la réalisation du plan de l’épave par photogrammétrie. Le restant de matériel encore en place sur le site est donc ramassé et les opérations de nettoyage et de séance photographiques se déroulent sans problème.
Le carroyage est ensuite remis en place afin de servir de support pour la réalisation des coupes transversales qui vont permettre de documenter les structures de l’épave.
Parallèlement à cette opération, Pierre s’occupe de mesurer et d’observer les patchs en plomb dispersés dans le fond de la coque.
En fin de journée, Michel et Pierre réalisent finalement chacun une coupe transversale.
À terre, le travail se poursuit avec l’inventaire et la suite des dessins de céramiques et des patchs de plomb…
La deuxième semaine de travail se termine finalement… tout le monde est fatigué et la sortie tant attendue du samedi soir se termine pour la plupart très tôt au lit pour les uns et, pour les plus courageux, à la base pour boucler certains travaux….
Dimanche 25 mai
Enfin une deuxième journée de congé… bien plus appréciée que la première dans la mesure où, plus nous avançons dans la fouille et que les soirées de travail s’accumulent, plus nous accusons la fatigue des jours de travail écoulés.
La matinée est donc libre avec une sortie nage en mer pour les filles et temps libre pour les autres. Giulia, Sabrina et Irena se retrouvent néanmoins en fin de matinée à la base pour… travailler et discuter des projets à mettre en place pour l’année prochaine…
L’après-midi est ensuite l’occasion pour la plupart de partir visiter Split, plus au sud, pour Irena, Giulia et Neven de se rendre sur l’île de Pag, plus au nord, pour visiter le lieu de fouille supposé de l’année prochaine et, pour Philippe et Pierre de travailler ! Et oui, il faut tenir le rythme et Philippe doit boucler ses photos studio tandis que Pierre doit remettre son mémoire de master 2 en juin…
Ha oui, et tous nous n’avons pas oublié de téléphoner à nos mères respectives pour leur souhaiter une « bonne fête maman » !